La Première Année Commune aux Études de Santé (PACES), instaurée en 2010, a longtemps été connue comme une étape cruciale et très sélective pour les aspirants médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et sages-femmes. Cependant, en 2020, le paysage des études de santé en France a subi un bouleversement significatif avec la réforme de la PACES. Cette nouvelle organisation vise à offrir davantage de chances d’accès aux différentes filières médicales tout en répondant mieux aux besoins réels du système de santé français. Qu’est-ce qui a réellement changé pour les étudiants ? Décryptage.
Un nouveau modèle en remplacement de la PACES
Auparavant, la PACES représentait un véritable goulot d’étranglement, où chaque année près de 60 000 candidats se disputaient environ 8 000 places en médecine. Ce concours ultra-sélectif reposait sur un modèle de numerus clausus strict, limitant drastiquement le nombre de places disponibles et imposant une intense compétition entre étudiants.
Aujourd’hui, ce modèle a été remplacé par un système plus flexible basé sur le principe du numerus apertus. Au lieu de constituer une seule année décisive pour l’avenir professionnel des étudiants, le parcours vers les filières médicales est désormais possible après une, deux ou trois années d’études supérieures. Cette diversification permet de s’adapter aux besoins territoriaux et favorise ainsi une meilleure adéquation entre le nombre d’élèves admis et les besoins réels des professionnels de santé sur le terrain.
Les nouvelles modalités d’admission
Avec la suppression du numerus clausus, tous les étudiants ayant validé leur première année peuvent maintenant prétendre à une place dans les filières médicales à condition de réussir un examen final. Ce dernier évalue l’ensemble des connaissances acquises durant l’année et se veut un outil de sélection moins restrictif mais toujours rigoureux. Pour en savoir plus sur cette évolution, vous pouvez consulter cet article sur le paces.
En effet, cette réforme introduit également des parcours différenciés et des passerelles entre filières. Les simples excellents résultats académiques ne suffisent plus ; il faut faire preuve de compétence et d’aptitudes adaptées à chaque secteur de la santé. Ainsi, les universités adaptent leurs critères de sélection afin d’affiner au mieux la répartition et la formation des futurs professionnels selon les spécialités médicales requises localement et nationalement.
L’importance de l’accompagnement personnalisé
La réforme de la PACES met fortement l’accent sur l’orientation et l’accompagnement personnalisé des étudiants. La mise en place de parcours d’accompagnement offre maintenant un soutien individualisé intégral tout au long de l’année, permettant aux étudiants de mieux appréhender ce chemin exigeant.
Ces parcours comprennent des sessions de tutorat renforcées, des cours de remédiation, et un suivi constant pour adapter les stratégies pédagogiques aux besoins spécifiques de chaque étudiant. L’objectivité de ces nouvelles méthodes d’encadrement garantit une préparation intensifiée et optimisée pour affronter les différentes épreuves de sélection avec davantage de sérénité et de succès potentiel.
Parcours diversifiés pour entrer dans les études de santé
Grâce à la suppression du numerus clausus et à l’introduction de ces nouveaux dispositifs, les étudiants peuvent dorénavant accéder aux mêmes filières de deux manières distinctes : soit par un parcours accès santé spécifique (PASS), soit par une licence avec option accès santé (L.AS). Ces voies alternatives permettent une diversité des profils et des approches pédagogiques.
Le PASS se concentre essentiellement sur des enseignements basés sur les sciences médicales tout en intégrant des modules supplémentaires cibles pour ouvrir aux étudiants divers horizons. Quant au parcours L.AS, il combine une licence classique (que ce soit en biologie, chimie ou autres) avec des unités d’enseignement santé donnant accès à ces filières via des évaluations annuelles. Cela permet d’intégrer petit à petit la richesse multidisciplinaire dès les premières années d’études régulières.
Impact de la réforme sur les établissements universitaires
Si les étudiants bénéficient largement de cette flexibilité accrue et de l’accompagnement rehaussé, les établissements universitaires doivent aussi gérer les changements induits par la réforme de la PACES. En effet, ils font face à un afflux massif de candidatures tout en veillant à maintenir un niveau d’excellence et de compétitivité.
L’implication des facultés reste donc prioritaire et essentielle non seulement pour absorber ce flux grandissant d’étudiants potentiels adoptant ces nouveaux parcours, mais aussi pour garantir la qualité indispensable de formation qui fera d’eux de véritables professionnels compétents et prêts à exercer. Des adaptations logistiques ainsi que des recrutements de nouveaux enseignants et formateurs sont souvent nécessaires pour réussir cette transition efficacement.
Perspectives d’avenir grâce à la réforme
Enfin, cette réforme apparaît comme une réponse pragmatique et réfléchie aux évolutions démographiques et aux besoins changeants des systèmes de santé contemporains. Elle promet de meilleures perspectives à la fois pour les étudiants, en réduisant le stress lié à la forte sélection initiale, mais également pour les patients, en assurant une couverture médicale plus homogène et adaptée sur l’ensemble du territoire national.
Le système de numerus apertus encourage ainsi à une montée qualitative et quantitative cohérente, visant justement à équilibrer la demande croissante de professionnels de santé qualifiés et bien formés répondant aux attentes sanitaires tant locales qu’internationales.